Bulletin prévisions saisonnières Image du satellite GOES 16 du 22/02/2022

Centre de Métorologie Spatiale

PREVISION SAISONNIERE DE MARS A MAI 2022

22/02/2022

Vers un retour à la normale pour les précipitations en Guadeloupe, contrairement aux îles du Nord.

CONTEXTE CLIMATIQUE GLOBAL

Sur l'océan Pacifique la Niña, toujours présente, est modérée (indice Niño 3.4= -0.8°). Les modèles tendent vers un retour à un ENSO neutre (El Niño Southern Oscillation) pour le début de l'été (juin). Plus au nord, une anomalie froide se dessine le long du littoral ouest de l'Amérique du Nord. En altitude on note la signature d'une PNA négative (Pacifique Nord Américain) sur le nord du continent américain. Cette variation naturelle a une influence asséchante sur le nord de l'arc antillais.

Sur l'océan Atlantique, l'anomalie froide située sur le littoral d'Angola le mois dernier, s'est étendue jusqu'au sud du golfe de Guinée. Au niveau de l'équateur, l'anomalie chaude s'estompe doucement. Un peu plus au nord, entre le Cap Vert et la Mauritanie, les eaux de surface se réchauffent.

 

Anomalie de SST pour MAM 2022

Les modèles sont en accord sur les prévisions pour ces 3 prochains mois.

PREVISION DES PRECIPITATIONS POUR MARS AVRIL MAI 2022

Précipitations pour mars-avril-mai 2022

 

PREVISION POUR LA GUADELOUPE

La Guadeloupe prise entre l'influence des eaux tropicales encore chaudes et la PNA négative, aura tendance à maintenir des précipitations normales sur la saison voire légèrement plus faibles.

Les températures sont conformes aux normales.

PREVISION POUR SAINT-MARTIN ET SAINT-BARTHELEMY

Le régime négatif de la PNA entraîne un asséchement de la masse d'air sur le nord des Antilles. En conséquence, les précipitations devraient être légèrement plus faibles que la normale sur les 3 mois à venir.

Les températures sont dans la norme.

BILAN PLUVIOMETRIQUE DES 3 MOIS ECOULES DE DECEMBRE 2021 A FEVRIER 2022

La sécheresse est toujours présente, avec 15 à 30% de déficit sur les 3 mois.

Janvier 2022 est le mois le plus marqué par ce phénomène, non seulement par le fait qu'il soit généralisé à la Guadeloupe et aux îles du Nord mais également par sa sévérité, comme à La Désirade qui accuse un déficit de 75%. Le mois de février est largement arrosé sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy qui enregistre des excédent de 60%, alors que la Grande-Terre maintient son déficit.