PREVISION SAISONNIERE DE MARS A MAI 2024

CONTEXTE CLIMATIQUE GLOBAL ET EVOLUTION

CONTEXTE CLIMATIQUE

Dans l'océan Pacifique, le phénomène El Niño se résorbe progressivement. Les modèles montrent un retour à des valeurs neutres de l’ENSO en fin de trimestre. Toutefois, les effets de cette anomalie sur la grande échelle atmosphérique sont encore bien présents.

Dans l’océan Indien, la DMI reste au neutre dans les modèles tout au long du trimestre.

L'océan Atlantique: autour des Antilles et dans les eaux équatoriales, la température de surface de la mer est anormalement chaude et le reste durant le trimestre à venir.

ÉVOLUTION DU CONTEXTE CLIMATIQUE

Au dessus du Pacifique, les effets de la phase Niño vont très progressivement continuer à faiblir avec un retour au neutre courant mai prochain. Les effets atmosphériques à longue distance restent en place durant le trimestre .

L’océan Indien maintient des conditions proches de la neutralité pour l'indice DMI .

Pour les 3 mois à venir, l'évolution sur l'océan Atlantique tend vers des températures assez homogènes et légèrement chaudes sur l'est de l'arc antillais et au large des Guyanes. Les effets atmosphériques du Niño sont et restent en place sur notre zone. Les télé-connexions atmosphériques en place au-dessus du continent nord-américain favorisent une zone d'ascendance, propice au développement nuageux, sur les Grandes Antilles et le nord des Petites Antilles.

PRÉVISION POUR LA GUADELOUPE ET LES ÎLES DU NORD

Pour le trimestre mars-avril-mai 2024, la tendance est à une pluviométrie normale pour la côte Sous-le-Vent des îles et normale à humide sur les postes exposés au flux alizéen. Les littoraux et les façades montagneuses au vent des îles pourraient connaître des périodes bien arrosées surtout au mois de mai.

En moyenne, les températures sur le trimestre devraient être un peu plus chaudes que la normale.

BILAN PLUVIOMETRIQUE POUR LES 3 MOIS ECOULES: DECEMBRE 2023-JANVIER-FEVRIER 2024

En décembre, les pluies sont de saison. Elles sont le plus souvent vespérales ou d'origine frontale. Les cumuls sont proches des normales le plus souvent même si certains postes sont parfois un peu déficitaires.

En janvier, les pluies sont un peu plus rares et toujours le plus souvent vespérales. Peu ou pas d'épisodes avec des cumuls significatifs, même si le massif est un peu plus arrosé. Les déficits sont le plus souvent de l'ordre de 20 à 50%, en Basse-Terre. La côte Sous-le-Vent  présentant les déficits les plus importants. Le reste de l'archipel et les Îles du Nord connaissent des cumuls de saisons à localement légèrement excédentaires.

Février est normal à légèrement excédentaire sur la côte Sous-le-Vent des îles. Ailleurs, les excédents sont notables et dépassent localement les 100%. Février 2024 vient se classer parmi les 5 mois de février les plus pluvieux des 70 dernières années.

Le bilan pluviométrique pour ces 3 derniers mois est assez hétérogène. Aux îles du Nord et pour l'archipel guadeloupéen, ce trimestre décembre 2023-janvier-février 2024 se classe dans les 20% des trimestres DJF pluvieux de ces 40 dernières années.

C'est l'un des 5 trimestres décembre-janvier-février les plus chauds en Guadeloupe depuis 1952 et le plus chaud depuis le début des mesures aux Îles du Nord.

* Comment fait-on une prévision

* La prévision saisonnière en métropole