PREVISION SAISONNIERE DE SEPTEMBRE A NOVEMBRE 2024

CONTEXTE CLIMATIQUE GLOBAL ET ÉVOLUTION

CONTEXTE CLIMATIQUE

Dans l'océan Pacifique, l’ENSO ( El Niño Southern Oscillation) connaît désormais des valeurs neutres avec les prémices d'une phase Niña faible. Actuellement le moteur principal atmosphérique est plus lié aux anomalies froides de température de surface de l'océan au large de l'Alaska et de la côte ouest canadienne.

Dans l’océan Indien, l'indice du dipôle de température de surface océanique équatoriale (IOD) est toujours neutre dans les modèles mais conserve une tendance allant vers des valeurs négatives pour la fin du trimestre.

L'océan Atlantique, autour des Antilles et dans les eaux tropicales nord du bassin, a toujours des températures de surface de la mer anormalement chaudes. Un refroidissement assez rapide a eu lieu les mois précédents dans les eaux équatoriales mais les anomalies légèrement positives restent encore présentes pour le moment.

ÉVOLUTION DU CONTEXTE CLIMATIQUE

Au-dessus du Pacifique, l'ENSO reste au neutre, la phase Niña semble avoir du mal à se développer. Les télé-connexions restent en place, mais sont encore peu efficaces à transmettre les effets des conditions sur le Pacifique vers notre zone.

L’océan Indien a encore des conditions proches de la neutralité pour l'indice (IOD) mais avec une tendance vers des valeurs négatives de l'anomalie. Un minimum négatif est prévu fin octobre ou début novembre. Cela annonce des conditions un peu plus favorables à l'apparition d'onde d'est en sortie d'Afrique, en deuxième partie du trimestre à venir.

Pour les 3 mois à venir, l'évolution sur l'océan Atlantique tropical tend vers le maintien de températures de surface assez homogènes et normales à légèrement chaudes autour de l'arc antillais et au large des Guyanes. Bien qu'un léger refroidissement se confirme au fil des mois au niveau de la zone équatoriale, ses effets sur nos îles restent lointains. Les télé-connexions atmosphériques actuellement en place au-dessus du continent nord-américain perdurent encore mais ne transmettent pas encore vraiment les effets venant du Pacifique. C'est surtout la température de surface de l'océan autour des îles qui favorisent ce trimestre encore la zone d'ascendance, propice au développement nuageux et donc cyclonique, surtout au nord des Antilles plus que sur nos îles.

BILAN PLUVIOMETRIQUE POUR LES 3 MOIS ECOULES : JUIN-JUILLET-AOUT 2024

Juin est assez classique côté pluie mais reste très chaud du côté des températures. Les cumuls sont dans la norme aux Îles du Nord. Ils sont bien excédentaires sur la Grande-Terre, Marie-Galante et le long du littoral de Petit-Bourg et Goyave. Ailleurs se sont plus des déficits plus ou moins marqués Les plus importants sont sur la zone ou s'exprime de foehn de la Soufrière (localement jusqu'à -50%). Les températures sont anormalement chaudes voir localement records.

Juillet est historiquement chaud avec beaucoup de records de température mensuels surtout du côté des minimales. De façon générale, la pluviométrie est normale en Guadeloupe et excédentaire aux Îles du Nord, qui enregistrent 7 jours avec des précipitations quotidiennes supérieures à 10 mm, un nouveau record mensuel depuis le début des mesures (années 1950-1960).

En août, les cumuls sont normaux à légèrement excédentaires sur la plupart des postes de l'archipel guadeloupéen et aux Îles du Nord. Seule la moitié sud de la Basse-Terre connaît de légers déficits. Les températures sont encore chaudes (+0,5°C à localement +1°C ) sans records mensuels notables.

Le trimestre Juin-juillet-Août 2024 est désormais le trimestre le plus chaud de notre histoire. Il vient se classer dans le tiers de trimestre JJA les plus pluvieux.

* Comment fait-on une prévision

* La prévision saisonnière en métropole