PREVISION SAISONNIERE D'OCTOBRE A DECEMBRE 2024

CONTEXTE CLIMATIQUE GLOBAL ET ÉVOLUTION

CONTEXTE CLIMATIQUE

Dans l'océan Pacifique, l’ENSO ( El Niño Southern Oscillation) connaît désormais des valeurs neutres, on ne peut toujours pas réellement parler de passage en phase la Niña. Encore actuellement le moteur principal atmosphérique est plus lié aux anomalies froides de température de surface de l'océan au large de l'Alaska et de la côte ouest canadienne, mais ces anomalies déclinent rapidement.

Dans l’océan Indien, l'indice du dipôle de température de surface océanique équatoriale (IOD) est toujours neutre dans les modèles.

L'océan Atlantique, autour des Antilles et dans les eaux tropicales nord du bassin, a toujours des températures de surface de la mer anormalement chaudes. Même la tendance ces derniers mois est à une diminution de ces anomalies chaudes.

ÉVOLUTION DU CONTEXTE CLIMATIQUE

Sur l'ensemble des bassins océaniques de la planète, la tendance, sur le trimestre octobre-novembre-décembre, est à un refroidissement ou une diminution tout au moins des anomalies chaudes.

Au-dessus du Pacifique, l'ENSO reste au neutre, la phase Niña semble toujours avoir du mal à se développer. Mais un passage reste possible en fin de trimestre. Les télé-connexions restent en place, mais sont toujours peu efficaces à transmettre les effets des conditions sur le Pacifique vers notre zone.

L’océan Indien a encore des conditions proches de la neutralité pour l'indice (IOD) sur le trimestre, sans évolution notable sur le trimestre.

Pour les 3 mois à venir, l'évolution sur l'océan Atlantique tropical tend vers le maintien de températures de surface assez homogènes et normales à légèrement chaudes autour de l'arc antillais et au large des Guyanes. Bien qu'un léger refroidissement générale continue au fil des mois au niveau de la zone équatoriale et tropicale. C'est surtout la température de surface de l'océan autour des îles qui reste le moteur principal du temps qu'il fera sur les îles. Les anomalies chaudes, qui la caractérisent encore, ont une tendance à la diminution. Mais elles restent encore favorables au début du trimestre au développement convectif et donc cyclonique, surtout au nord des Antilles plus que sur nos îles.

BILAN PLUVIOMETRIQUE POUR LES 3 MOIS ECOULES : JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2024

Juillet est historiquement chaud avec beaucoup de records de température mensuels surtout du côté des minimales. De façon générale, la pluviométrie est normale en Guadeloupe et excédentaire aux Îles du Nord, qui enregistrent 7 jours avec des précipitations quotidiennes supérieures à 10 mm, un nouveau record mensuel depuis le début des mesures (années 1950-1960).

En août, les cumuls sont normaux à légèrement excédentaires sur la plupart des postes de l'archipel guadeloupéen et aux Îles du Nord. Seule la moitié sud de la Basse-Terre connaît de légers déficits. Les températures sont encore chaudes (+0,5°C à localement +1°C ) sans records mensuels notables.

Septembre est très hétérogène côté pluies. Ce sont surtout des pluies convective liées à des pannes d'alizé plus qu'aux ondes tropicales. Aucun cyclone ne passe à proximité des îles Sous-le-Vent en étant porteur d'eau. En Guadeloupe, des cumuls de saisons là où les orages auront été les plus notables avoisinent d'autres bien déficitaires (-30 à -50 %). Le relief de la Basse-Terre est le plus arrosé. Les cumuls sont plus classiques aux Îles du Nord. Ce mois de septembre nous fait plus penser à un mois de mai côté pluie. Côté température le mois est anormalement chaud (+0,5 à +1°C en minima mensuels et +1 à+1,5°C en maxima)

Le trimestre juillet-août-septembre 2024 vient se classé au 2ème rang des trimestres les plus chauds de nos archives climatologiques (tous trimestres confondus), il vient juste après JAS 2023. Côté pluie, il est dans le tiers des plus pluvieux sans être pour autant remarquable.

* Comment fait-on une prévision

* La prévision saisonnière en métropole